L’argile verte : le numéro un des remèdes naturels à avoir chez soi
L’argile est une roche sédimentaire composée principalement de silicates et de minéraux. Les silicates sont les minéraux les plus abondants sur la planète. Ils ont une capacité d’absorption exceptionnelle, raison pour laquelle l’argile est si intéressante.
Les différentes argiles :
- L’argile montmorillonite : riche en minéraux et en silice, c’est la plus utilisée. Elle a d’exceptionnelles propriétés absorbantes et adsorbantes (capacité à fixer les gaz et bactéries en surface de l’argile). Elle est à la fois reminéralisante et détoxifiante, et s’utilise aussi bien en interne qu’en externe.
- L’argile kaolinite : riche en silice, elle est reconnue pour ses pouvoirs antibactérien et cicatrisant. Elle est idéale en usage interne pour les troubles digestifs (ballonnements, diarrhée, constipation, reflux gastrique…).
- L’argile illite : reconnue pour son fort pouvoir d’absorption, elle est particulièrement intéressante en externe (cataplasme sur les inflammations type entorse ou les plaies) et en interne pour ses propriétés purifiantes.
- L’argile attapulgite : c’est un pansement digestif exceptionnel.
Et si vous ne deviez en avoir qu’une, ce serait l’argile verte montmorillonite, la plus polyvalente. En privilégiant la poudre surfine. Disponibles en magasins bio, en poudre à diluer dans de l’eau ou en tubes de pâte prête à l’emploi.
Les vertus de l’argile verte
- Antiseptique
- Antibactérienne
- Antitoxique (antipoison)
- Absorbante et adsorbante (permet de drainer les toxines), et donc dépurative.
- Antidouleur par son pouvoir anti-inflammatoire
- Hémostatique (contribue à l’arrêt des saignements)
- Cicatrisante (régénérant cellulaire)
- Revitalisante
Utiliser l’argile en externe
En externe, il s’agit donc de l’utiliser pour faire des cataplasmes qui aspirent les toxines, décongestionnent et désenflamment l’organe concerné . On peut ainsi, entre autres, l’utiliser en cas de : brûlure, traumatisme (œdème, inflammation, hématome, fracture, entorse, tendinite), rhumatismes (arthrite, arthrose), cicatrice, plaie, abcès, corps étranger (l’argile attire les échardes et venins vers l’extérieur), otite (cataplasme derrière l’oreille), angine (cataplasme sur la gorge), sinusite, douleur dentaire (cataplasme sur la joue), soins de la peau (masque hebdomadaire pour purifier la peau et lutter contre l’acné par exemple).
On fera un cataplasme plutôt froid (réalisé avec de l’eau réfrigérée) sur les organes congestionnés, enflammés et les douleurs aigües.
Connaissez-vous un seul produit qui puisse rivaliser ?
En pratique
Pour faire un cataplasme, il faut des ustensiles en verre ou en bois (surtout pas de métal qui annule les effets thérapeutiques de l’argile !!!), un peu d’eau et une bonne dose d’argile. Verser l’argile dans un bol ou saladier, couvrir d’eau et mélanger pour obtenir une pâte boueuse. Déposer l’argile sur la zone à traiter. Couvrir d’un torchon humidifié ou d’un film plastique (qui conserve l’humidité de l’argile). Faire un cataplasme d’argile froide sur un endroit chaud, enflammé, congestionné et un cataplasme d’argile chaude (au bain-marie) pour stimuler un organe ou réchauffer une articulation.
Le cataplasme doit faire la taille de la blessure ou de la zone douloureux + 2 cm autour. Il doit faire 1 cm d’épaisseur et il ne faut pas le laisser sécher (le renouveler dès qu’il commence à se décoller ou si apparait une douleur). Laisser poser le cataplasme (environ 2h). Répéter l’opération tous les jours jusqu’à amélioration ou disparition des symptômes.
Le film plastique transparent est un vrai plus. Il permet à la fois de conserver l’humidité et de faire tenir le cataplasme. On ainsi libre de ses mouvements pendant le temps de pause nécessaire.
Contre-indications et précautions d’emploi
- Stérilet ou pace-maker: pas de cataplasme sur ou à proximité de la zone car l’argile pourrait le faire bouger ou en perturber l’activité électrique.
- Varices : pas de cataplasme sur les varices
Utiliser l’argile en interne
Il s’agit là de boire de l’eau additionnée d’argile. L’eau d’argile est exceptionnelle pour bien des maux. Elle est particulièrement intéressante pour détoxiquer l’organisme, rééquilibrer la flore intestinale, lutter contre une infection bactérienne, stimuler les défenses immunitaires, apaiser les troubles digestifs (ulcères, gastrites, diarrhées, ballonnements, colites…), traiter les problèmes de peau (eczéma, psoriasis…), les cystites, les mycoses et parasitoses, etc.
Rien que ça !
En pratique
Mettre une cuillère à café d’argile (avec une cuillère en bois ou plastique – toujours pas de métal) dans un verre d’eau. Laisser reposer quelques heures ou toute la nuit afin que l’argile libère tous ses actifs dans l’eau.
Les premiers jours, pour habituer le corps, boire uniquement l’eau d’argile ; l’argile restant au fond du verre étant jetée. Au bout du 5e jour, mélanger et boire l’eau et l’argile.
Boire un verre par jour pendant 3 semaines, puis faites une pause d’une semaine jusqu’à disparition des symptômes. Diminuer progressivement sur une semaine avant l’arrêt de la cure.
En cas de diarrhée, prendre 2 à 3 verres d’argile par jour jusqu’à disparition de la diarrhée.
Précautions d’emploi et contre-indications
- Prendre à 2 heures de distance de toute prise médicamenteuse, même contraceptif oral et compléments alimentaires, car elle neutralise les principes actifs qu’ils contiennent.
- En cas de constipation : Éviter ce type de cure car elle a tendance à constiper ou se contenter de boire l’eau en laissant l’argile au fond du verre et la boire le soir au coucher (plutôt que le matin à jeun). Y associer une tisane laxative type mauve ou guimauve.
- Hypertension artérielle : possibilité d’aggravation passagère
- Huile de paraffine + argile : risque d’occlusion intestinale
- Éviter en cas de grossesse, allaitement, hernie digestive et antécédents d’occlusion
Quel que soit son usage, les traitements à l’argile ne se substituent pas à un traitement médical. « L’argile qui guérit » de Raymond Dextreit est un bon livre pour vous accompagner dans l’usage de l’argile.