Pour gérer son poids de façon durable

Se mettre au régime est la « fausse bonne idée » numéro 1 quand on veut perdre du poids. Certes, les régimes permettent de perdre du poids à court terme, mais les études montrent que les gens reprennent leur poids, voire plus, lorsqu’ils arrêtent le régime. L’ANSES (Agence Nationale pour la sécurité de l’alimentation, de l’environnement et du travail), dans un rapport de 2010, dénonce les régimes amaigrissants comme « des pratiques à risque » : carences, troubles du comportement alimentaire (anorexie-boulimie), perte de l’estime de soi, dérèglement du métabolisme, obnubilation par les kilos…

Qu’ils soient hypocaloriques, hyperprotéinés, « low carb », cétogènes ou autres, les régimes affichent tous des résultats prometteurs de perte de poids rapide, mais ils ne tiennent pas leurs promesses sur la durée.

Qui n’a pas vécu ce type de scénarii ?

On se contrôle pendant un temps, on perd du poids, puis on le reprend. Puisqu’on a réussi à perdre, on est tenté de recommencer. On réessaye en espérant cette fois-ci avoir trouvé le bon régime, celui qui nous convient, « Le régime miracle ». Cette fois-ci on aura la volonté suffisante pour le tenir suffisamment longtemps et ne pas zapper la phase de stabilisation. On vit dans la frustration et immanquablement on finit par craquer.

On culpabilise ; on se sent nul ; on aime de moins en moins son corps ; on perd confiance en soi, en sa capacité à gérer son poids.

Insidieusement on est entré dans le cercle vicieux de la restriction-frustration-compensation-culpabilité. Le problème, c’est que le régime est basé sur le contrôle et que ce dernier ne peut durer qu’un temps. La restriction agit également en négatif sur l’humeur, ce qui nous pousse à consommer des produits sucrés qui activent le circuit de la récompense et renforce ainsi la prise de poids.

Lorsqu’on perd du poids pendant un régime, on ne perd pas que de la graisse, mais on perd aussi de la masse musculaire. Or, le métabolisme de base, c’est-à-dire les calories que l’on brûle au repos ou à l’effort, dépendent avant tout de notre masse musculaire. Moins on est musclé, moins on brûle de calories au repos comme à l’effort. Après un régime, on a une capacité à brûler des calories inférieure, ce qui explique en grande partie la reprise de poids et « l’effet yoyo ». D’autant que la masse grasse se reconstitue plus rapidement que la masse maigre, ce qui renforce le phénomène. Et lorsqu’on réduit les apports caloriques, on a tendance à réduire également les dépenses caloriques ; ce qui impliquerait de réduire encore les apports si on veut maintenir un déficit calorique.

Par ailleurs, la réduction intempestive des apports caloriques incite notre corps à économiser les calories. Il se met en mode « famine ». Il interprète le manque de nourriture soudain comme un signe avant-coureur d’une pénurie, ralentit le métabolisme et s’économise. Il se met automatiquement à stocker les graisses et à réduire la masse musculaire consommatrice de calories, en anticipant le prochain épisode de restriction. On est piégé par ce mécanisme de survie. Il est donc vain de vouloir maigrir en réduisant drastiquement ses apports caloriques. Maigrir vite est un leurre. On ne peut lutter contre les mécanismes physiologiques d’autorégulation du corps ni contre le système nerveux qui les contrôle dans un but de survie de l’espèce.

Pour finir sur les bonnes raisons qu’il y a de ne plus faire de régime, il faut rajouter que le régime est un stress pour le corps. Si l’origine du surpoids est liée au stress, le régime pourrait renforcer le problème plus qu’il ne le résoudra.

En conclusion, on ne mange plus selon sa faim, mais selon sa raison ou sa déraison en alternance. Souvent on ne sait plus reconnaitre les signaux de la faim.

On ne mange pas non plus pour se nourrir (l’alimentation étant investie comme une récompense), ni pour se faire plaisir car on a trop de culpabilité. Normalement, après l’envie de manger, si on prend plaisir à ce que l’on mange, le désir s’apaise. Mais si la culpabilité l’emporte sur le plaisir, l’envie ne s’apaise pas. On continue donc à rechercher le plaisir. On est frustré, on tient, on tient, jusqu’au prochain craquage. On finit par être obnubilé par l’alimentation.

Enfin, il y a le phénomène des compulsions alimentaires qui arrive quand les émotions ou sentiments ne sont pas acceptés, accueillis, vécus pour pouvoir ensuite être lâchés. La nourriture alors engloutie est là pour les faire taire. L’alimentation devient émotionnelle et n’est plus à sa place. Notre métabolisme se dérègle et relation à la nourriture devient problématique, voire pathologique.

Il est donc urgent de sortir de cette spirale de l’échec, d’apaiser sa relation à la nourriture et de retrouver le plaisir d’alimenter sa santé en s’alimentant avec plaisir.

La solution ? C’est vous bien-sûr ! Car il va s’agir de trouver les causes du surpoids qui sont les vôtres dans votre hygiène de vie, vos croyances ou la gestion de vos émotions. Il va s’agir d’un retour à soi :  s’écouter, écouter les signaux du corps, retrouver la sensation de faim et de satiété, déterminer ses priorités, prendre ses responsabilités plutôt que culpabiliser, changer ses habitudes,  prendre le temps de mastiquer, de manger en conscience pour plus de plaisir et moins de quantité, de pratiquer de l’activité physique, de prendre soin de soi, de ses besoins tant physiologiques que psychologiques, retrouver son équilibre, se réconcilier avec soi, avec la nourriture, avec son histoire, son corps,  lâcher la lutte permanente et le mirage des régimes pour des résolutions réalistes, personnelles et définitives qui prennent plus de temps, mais qui seules permettent d’obtenir des résultats sereins et durables.

La solution, c’est vous, mais peut-être pas seul. Car comme nous venons de le voir, il faut bien connaitre les mécanismes physiologiques et psychologiques qui sont à l’œuvre, avoir des bases de nutrition, avoir une vision objective de la situation, travailler sur soi pour opérer des changements dans ses habitudes…Votre naturopathe a toutes les compétences pour vous accompagner sur ce chemin. Et vous verrez : quel plaisir d’être en forme, bien dans son corps, sans se priver en permanence, en retrouvant son estime de soi, en prenant soin de soi, de tous ses besoins, pour un bien-être global et durable plutôt qu’un plaisir immédiat bien éphémère !

Au plaisir de vous accompagner sur ce chemin !