Pourquoi n’arrivez-vous pas ou plus à perdre du poids malgré tous vos efforts ?
Quelles erreurs faites-vous ? Quels blocages empêchent le processus d’amaigrissement ?
De quelle clef avez-vous besoin pour relancer la machine ?
Tel est l’objet de cet article qui tente de donner une vision globale du problème avec les différentes pistes à explorer pour trouver celle(s) qui vous concerne(nt).
En préambule, je rappellerai tout d’abord les principales causes du surpoids évoquées dans mes différents articles sur le sujet :
- Les régimes répétés qui constituent une forme de stress contre-productif pour l’organisme (voir Pourquoi arrêter les régimes ?)
- Des erreurs dans les apports alimentaires (voir Une alimentation saine et équilibrée)
- Un manque d’activité physique (voir Activité physique et poids : le sport fait-il maigrir ?)
- Un organisme encrassé (voir La détox pour qui, pourquoi, quand et comment ?)
- Une flore intestinale déséquilibrée (voir Microbiote et poids)
- Des causes psychologiques (voir Le surpoids : quelles causes psychologiques ?
Ensuite, au-delà des causes générales du surpoids qui vont constituer autant d’axes de travail pour perdre du poids avec la naturopathie, je voudrais lister les 10 erreurs les plus fréquentes qui sont faites par les personnes qui cherchent à perdre du poids :
- Vouloir maigrir vite, par le biais de régimes restrictifs.
- Négliger la part psychologique du problème
- Négliger la question du stress chronique, du stress que l’on s’inflige soi-même par anticipation anxieuse et/ou perfectionnisme, au-delà des facteurs extérieurs de stress (voir Le surpoids : quelles causes physiologiques ?)
- Ne pas avoir bien réfléchi à son objectif et à ce en quoi c’est important et nécessaire pour soi (pas en général ou pour les autres) pour pouvoir soutenir sa motivation.
- Ne pas avoir défini un objectif précis, réaliste et qui ne dépende que de soi.
- Ne pas s’être demandé si la période est propice à la réalisation de cet objectif.
Par exemple un évènement de vie type divorce, une période particulièrement stressante, l’allaitement, l’arrêt du tabac ou une ménopause non accompagnée Ménopause et poids) - Ne pas avoir découpé son objectif en tranches, ne pas avoir défini des étapes, des micro-objectifs successifs qui seront autant de marches à gravir une à une sereinement pour, en fin de compte, gravir ce qui peut apparaitre comme un sommet inatteignable à ce jour.
- Ne pas suffisamment boire ou mastiquer pour une physiologie optimisée.
- Manger trop peu en quantité, ce qui entraine un sous-métabolisme de base et d’éventuelles carences ou, au contraire, sous-évaluer les quantités ingérées.
- Manger trop peu de protéines pour maintenir la satiété et la masse musculaire.
En conclusion, il est inutile de s’épuiser à vouloir maigrir seul(e), sans compétences particulières dans ce domaine ni accompagnement pour y parvenir.
Une personne avertie en vaut deux.
Enfin, quand malgré nos efforts sur tous les points précédemment évoqués, nous n’arrivons pas à perdre du poids, il est important d’explorer les déséquilibres hormonaux possibles qui sont autant de freins invisibles à la perte de poids.
Les blocages hormonaux à la perte de poids peuvent être :
- Une hypothyroïdie fruste ou pathologique, non traitée, voire non diagnostiquée, qui entraine un sous-métabolisme de base ; D’autant que la médecine française ne s’intéresse le plus souvent à ces problèmes que lorsque le seuil français de TSH (Thyroid Stimulating Hormone) est dépassé, c’est-à-dire quand le processus est déjà bien avancé et qu’il nécessite médicalement parlant un traitement par hormones de synthèse. En naturopathie comme en médecine fonctionnelle, on s’intéresse à cette question le plus tôt possible pour intervenir grâce à la micro-nutrition pour optimiser le fonctionnement ralenti de la thyroïde bien avant d’atteindre le seuil pathologique.
- Un dysfonctionnement au niveau des glandes surrénales avec une sécrétion trop importante de cortisol (stress chronique).
- Au niveau de l’hypophyse, une hypersécrétion d’ACTH (hormone adrénocorticotrope) comme dans le syndrome de Cushing.
- Une résistance à la leptine (hormone de la satiété) ou une résistance à l’insuline (hormone qui régule la glycémie).
- Un dysfonctionnement au niveau de l’AMPK (Activated protein kinase) qui régule le métabolisme énergétique. Par exemple, une AMPK cérébrale trop élevée.
- Une baisse de l’hormone de croissance qui favorise l’adiposité abdominale.
- Au niveau des hormones gonadiques, une hyper-œstrogènie ou un déficit en testostérone, ce dernier entrainant une fonte musculaire et donc un métabolisme ralenti.
- Une carence en sérotonine qui entraine des pulsions sucrées et autres mécanismes de compensation.
- Une carence en dopamine (hormone ou neurotransmetteur de l’énergie et de la motivation).
- Une carence en mélatonine qui entraine des troubles du sommeil, une carence en leptine et des troubles métaboliques.
La question est : Êtes-vous concernés par un de ces déséquilibres et si oui, lequel ?
Puis d’y apporter les solutions spécifiques. C’est pourquoi il est important de voir un spécialiste ou un naturopathe qui prendra le temps d’investiguer, d’explorer ces pistes en fonction des signes cliniques présents.
Donc, si vous souhaitez perdre du poids de façon saine, sereine et durable, votre naturopathe spécialisée dans ces questions est toute indiquée. Je commencerai par faire avec vous un bilan naturopathique pour lever les éventuels freins physiologiques à la perte de poids, puis un bilan alimentaire pour repérer les erreurs éventuelles et, enfin, un « bilan psychologique » autour de votre histoire et votre rapport à l’alimentation, votre objectif et vos motivations, avant de vous accompagner sur ce chemin du retour à l’équilibre et à la minceur. Alors, à très vite !
Références :
- Hormones : arrêtez de vous gâcher la vie du Dr Vincent Renaud, médecin-nutritionniste, et Véronique Liesse, diététicienne, nutritionniste et micronutritionniste.
- Régulation du métabolisme énergétique par l’AMPK. Une nouvelle voie thérapeutique pour le traitement des maladies métaboliques et cardiaques. M/S : médecine sciences, 22 (4)
- Syndrome de Cushing HAS septembre 2008